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Emmanuelle Jousselin

DR, INRAE (EFPA)

Responsabilité(s) collective(s)
Responsable axe caractérisation et évolution de la biodiversité

Je travaille sur l’évolution des interactions interspécifiques et leur rôle dans la diversification du vivant

Je travaille sur l’évolution des interactions interspécifiques (plantes/ phytophages, insectes phytophages/bactéries symbiotiques) et leur rôle dans la diversification du vivant. Depuis mon recrutement INRAe, j’ai développé un programme de recherche sur les pucerons (Hemiptera : Aphididae). Ceux-ci représentent à la fois des modèles biologiques fascinants en biologie évolutive de par la complexité de leurs cycles de vie et leur spécialisation vis-à-vis de leurs plantes hôtes et un groupe d’importance agronomique puisqu’ils regroupent des espèces responsables de dégâts importants sur les cultures et les plantes d’ornementation.

Mes travaux tentent à partir d’études phylogénétiques ciblées sur quelques groupes de mettre en évidence le rôle de l’adaptation vis-à-vis des plantes hôtes et des symbiontes dans l’évolution et la diversification des pucerons. Je travaille pour cela à différentes échelles taxonomiques (au niveau genre et à l’intérieur de complexes d’espèce) reflétant différentes échelles de temps.

Je travaille actuellement sur un genre de pucerons associé aux conifères, le genre Cinara Curtis, 1835. Celui-ci, avec plus de 246 espèces, représente l’un des genres de pucerons les plus diversifiés. Il est réparti dans l’ensemble de l’Holarctique et est associé à des espèces de conifères appartenant à la famille des Pinaceae et des Cupressaceae. Les études macroévolutives que nous menons ont pour but de tester les rôles respectifs de l’association avec les plantes et de facteurs abiotiques (climat et géographie) sur la diversification de ce genre.

Nous étudions également les conséquences évolutives de la symbiose microbienne sur les patrons de diversité et de distribution des Cinara sur de larges échelles de temps. Nos travaux récents ont permis de mettre en évidence dans ce genre de pucerons des symbioses nutritionelles avec plusieurs partenaires bactériens (symbioses multipartites). Nous étudions quels sont les processus à l’origine des remplacements de symbiontes au cours de l’évolution.

Dernières publications
Manzano-Marin A., Coeur d'acier A., Clamens A.-L., Orvain C., Cruaud C., Barbe V. & Jousselin E. 2020. Serial horizontal transfer of vitamin-biosynthetic genes enables the establishment of new nutritional symbionts in aphids' di-symbiotic systems. The ISME Journal 14 : 259-273. (http://dx.doi.org/10.1038/s41396-019-0533-6)
Platková H., Pyszko P., Coeur d'acier A., Jousselin E. & Drozd P. 2020. Spatial distribution of aphids in the canopy of a temperate forest: where can they be found?. Agricultural and Forest Entomology 22 : 379-389. (http://dx.doi.org/10.1111/afe.12393)
Ribeiro Lopes M., Parisot N., Gaget K., Huygens C., Peignier S., Duport G., Orlans J., Charles H., Baatsen P., Jousselin E., Da Silva P., Hens K., Callaerts P. & Calevro F. 2020. Evolutionary novelty in the apoptotic pathway of aphids. Proceedings of the National Academy of Sciences, USA 117 : 32545-32556. (http://dx.doi.org/10.1073/pnas.2013847117)
Rouïl J., Jousselin E., Coeur d'acier A., Cruaud C. & Manzano-Marin A. 2020. The protector within: Comparative genomics of APSE phages across aphids reveals rampant recombination and diverse toxin arsenals. Genome Biology and Evolution 12 : 878-889. (http://dx.doi.org/10.1093/gbe/evaa089)